Katie Dey – Forever Music

Au fil des années, Katie Dey continue de nous impressionner. Avec une discographie plutôt riche dont les derniers coups d’éclat qui furent solipsters en 2019 (chroniqué ici) et mydata l’année suivante (chroniqué ici), la musicienne transgenre de Melbourne creuse petit à petit son nid avant de s’imposer aux côtés de Devi McCallion cette même année (chroniqué ici). Après une année de pause, elle récidive avec son nouvel album solo intitulé forever music.

Ici, le son de Katie Dey se veut un brin plus aseptisé et moins métallique qu’auparavant tandis qu’elle se met à nu une bonne fois pour toutes. Sur forever music, elle nous offre des compositions plus accessibles mais toujours aussi expérimentales telles que l’introduction nommé « unfurl » avant de laisser place à des morceaux futuristes à l’image de « real love », « fuckboy » et « sharp teeth » qui viendront parler sur les problèmes des relations à l’ère des réseaux sociaux où le ghosting peut faire du mal à beaucoup d’entre nous.

A mi-chemin entre productions rappelant celles d’A.G. Cook et mélodies plus libératrices avec « no love for songs » et « equidistant », Katie Dey saura nous émouvoir avec son interprétation moins froide et plus humaine que dans le passé. Sur forever music, elle se bat contre les adversités sur « impossible » et sur « happy girl » où la pop 3.0 qu’elle saura si bien concocter avant de trouver une lueur d’espoir avec le final nommé « rot with me ». La musicienne de Melbourne continue de cicatriser ses maux les plus profonds en cette ambiance bien anxiogène.

Note: 8/10