Metronomy – Small World

La malchance avait frappé Metronomy lorsqu’ils avaient publié leur album Metronomy Forever en 2019 (chroniqué ici). Joseph Mount et sa bande étaient parés pour partir en tournée suite à cela mais la suite, on la connaît. Cela n’empêche pas pour le cerveau du groupe de rester productifs car on a vu les 10 ans de The English Riviera (ça ne nous vieillit pas) et un EP collaboratif en septembre dernier (chroniqué ici). Tout ceci annonçait l’arrivée d’un nouvel album en ce mois de février qui se nomme Small World.

L’heure n’est donc pas à la fête, comme il fallait s’y attendre. Joseph Mount a donc fui nos contrées avec sa femme et ses enfants pour revenir dans son Angleterre natal afin de se confiner comme il se doit. La pandémie l’aura profondément inspiré pour ce nouveau disque plus humaniste que jamais avec des titres beaucoup plus pop tels que « Life and Death » en guise d’introduction épurée avant de récidiver avec des titres organiques comme « Things Will Be Fine » et « Loneliness On The Run ».

Moins festif et plus contemplatif, on appréciera ces compositions plus bucoliques et printanières où on sent que Joseph Mount se rapproche de plus en plus du regretté David Bowie notamment sur les raffinés et apaisants « Loneliness On The Run » et le plus flagrant « Love Factory ». Bien entendu, Metronomy n’oublie pas ses origines électro-pop sautillants avec « It’s Good To Be Back » mais ce sont des titres menés à la guitare acoustique qui ont de quoi rappeler le côté spleenesque et romantique de Love Letters avec entre autres « I Lost My Mind » et « Right On Time ». Après avoir collaboré avec Robyn quelques années de cela, Joseph Mount retente l’exploit en conviant Dana Margolin de Porridge Radio sur « Hold Me Tonight » des plus lancinants.

Après un « I Have Seen Enough » des plus contemplatifs, Metronomy affiche une facette plus sage sur ce Small World abandonnant quelque peu les ambiances électro-pop festives et estivales pour un virage plus pop bucolique et nostalgique. De retour là où on les attendait le moins, le groupe britannique prone la joie et l’espoir en ces temps sombres marqués par une pandémie interminable.

Note: 8/10