Personne n’est resté indemne par le sublime univers musical de Muddy Monk. Le musicien a réussi à s’imposer avec un premier disque désormais emblématique nommé Longue Ride (chroniqué ici) après une multitude de collaborations remarquables. De l’eau a coulé sous les ponts depuis et il est temps pour le prodige de faire son grand retour avec son successeur tant attendu du nom d’Ultra Dramatic Kid.
Je dois vous avouer que j’avais écouté en avant-première cet album lors de la dernière édition du Pitchfork Music Festival et j’étais conquis. Conquis parce qu’ici Muddy Monk ira entreprendre un virage plus ténébreux et plus viscéral que jamais à travers ce Ultra Dramatic Kid. On en veut pour preuve l’introduction qui plante le décor avec soin tandis que le musicien suisse poursuit cette thérapie poétique avec les envolées lyriques beaucoup plus solennelles que jamais à l’image de « Face ou pile » ou encore « Soldat » et « Smthng » plus bruts que jamais.
On plonge dans l’introspection de Muddy Monk où il nous transporte dans ses croyances, son enfance et ses moments d’errance en tous genres. Que ce soit sur l’enchanteur « Suzie » ou encore sur le plus rétro « Satin Dolls » et « 3546.85 C », la voix cristalline de notre hôte continue de nous transporter dans ses songes les plus folles. Il ne manque plus qu’une conclusion nommée « Slow » nous frappant en plein cœur pour que Muddy Monk continue de nous transporter totalement. Moins onirique et moins envoûtant que Longue Ride, Ultra Dramatic Kid est une parfaite expression artistique de la part du musicien suisse toujours aussi remarquable pour son univers si singulier.
Note: 8/10