Il y a trois années de cela, Florist était sorti des sentiers battus avec leur sublime album intitulé Emily Alone (chroniqué ici). Comme son nom l’indiquait, Emily Sprague, tête pensante du groupe, s’était exilée de tout afin de nous offrir un très bel opus de deuil afin de mieux s’imposer sur la scène indie folk underground américaine. Cette année, elle rappelle ses compères pour un tout nouveau disque attendu comme le Messie.
À travers ces dix-neuf nouveaux titres, Florist revient plus optimiste que jamais. La délicatesse des arrangements et la douce mélancolie qui s’en dégagent arrivent à nous emmener loin avec de sublimes compositions indie folk toujours aussi empreintes de l’esthétique DIY telles que « June 9th Nightmare » en guise d’ouverture mais également « Red Bird Pt. 2 (Morning) » et « Spring In Hours » montrant une fois de plus les talents de parolière et de compositrice d’Emily Sprague.
Si le thème du deuil et de la perte reste toujours aussi persistant sur ce nouvel album, Florist arrive tout de même à trouver la lumière et l’espoir. Placé sous le signe de l’amitié, de la solidarité et de la collaboration, le groupe de Brooklyn continue de nous faire rêver avec des interludes instrumentales brillant de mille feux (« Bells », « Duet For Guitar And Rain ») mais aussi des compositions somptueuses à l’image de « Two Eyes » ou bien encore de « Organ’s Drone » sans oublier les éthérés « 43 » et « Sci-Fi Silence ». Moins dense et un brin plus hétéroclite que son prédécesseur, il n’en reste pas moins attachant surtout à l’écoute de « Dandelion » et de « Feathers » qui définissent la magie de Florist à bon escient.
Note: 9/10