Au fil des années, Julia Jacklin est devenue une des musiciennes les plus prisées. L’auteure-compositrice-interprète australienne a atteint des sommets avec son second album Crushing (chroniqué ici) regroupant pas mal de trouvailles légendaires. Maintenant son rythme d’un album tous les trois ans, elle récidive avec son successeur nommé Pre Pleasure.
Julia Jacklin poursuit son ascension avec des compositions bien senties et plus authentiques que jamais. Comptant sur l’aide de Marcus Paquin (The National, The Weather Station…) aux manettes, la native de Sydney viendra apporter sa réflexion auprès des relations humaines complexes et ce mécanisme de revenir de loin après des moments d’errance. On pensera à des titres plus vifs que jamais tels que « Lydia Wears A Cross » ouvrant ce Pre Pleasure de la plus belle des manières ainsi que les renversants « Ignore Tenderness » et « I Was Neon » qui ne laisseront personne indifférents.
Pre Pleasure est notable pour son lot d’arrangements un brin plus complexes et avenants que d’habitude. Toutefois, le panel émotionnel de Julia Jacklin continue de persister tout au long de l’album avec « Too In Love To Die » et « Less Of A Stranger » où elle laisse parler sa vulnérabilité en s’ouvrant à nous avant de prendre de l’ampleur avec « Love, Try Not To Let Go » et « Magic » ensorcelants.
Après un « End Of A Friendship » des plus avenants et intenses, Pre Pleasure verra Julia Jacklin à la croisée des chemins. La musicienne australienne arrive à concilier une production un brin plus aventureuse et des textes introspectifs et lucides qui ont toujours fait sa force pour en faire un troisième disque absolument remarquable.
Note: 8.5/10