La rentrée 2022 est très chargée en come-back. Et aujourd’hui, on va s’intéresser au grand retour de Santigold qui n’avait pas donné signe de vie depuis son dernier album 99 Cents en 2016 (chroniqué ici) et de sa mixtape parue en 2018. Alors que l’on s’inquiétait de cette disparition presque brutale, la musicienne américaine revient comme une fleur avec son successeur tant attendu du nom de Spirituals.
Mettant un terme à un silence de plusieurs années, celle qui mettait des paillettes dans nos vies en musique (que Dieu me pardonne…) a vécu des années bien sombres et douloureuses placées sous le signe de la dépression et du syndrome de la page blanche. Cela s’entend parfaitement à travers des productions monochromes telles que « My Horror » et « Nothing » qui ouvrent le disque où Santigold chasse les vilains nuages qui la suivent depuis de nombreuses années en infusant plusieurs influences musicales.
Elle soigne ses maux et différents traumatismes en embrasant sa foi avec cette fusion musicale redoutable sur « High Priestess » et sur « Ushers Of The New World ». En faisant danser ses démons afin de les rendre moins flippants avec cette couleur tropicale qui ajoute du relief à cet univers en noir et blanc sur « Witness » et sur « The Lasty », la chanteuse n’opte plus pour la survie mais pour la vie qu’elle décide d’embraser au fur et à mesure avec « No Paradise » et « Ain’t Ready ».
Même si elle est toujours aussi bien entourée (Nick Zinner, Rostam, SBTRKT, Boys Noize, Jake One, Illangelo, Lido…), Santigold reste la capitaine à bord où elle sert de son histoire personnelle pour chasser l’adversité. Ce qui fait de Spirituals un album de revanche et de rédemption où elle arrive à injecter des couleurs tropicales sur cet univers monochrome prenant des ascensions plus spirituelles.
Note: 8.5/10