Beaucoup ont découvert la musique protéiforme de Sorry en 2020 avec leur premier album nommé 925 (chroniqué ici). La formation londonienne a étonné pour leur fusion musicale volontairement désinvolte et attachant qui continue de prendre de l’ampleur avec leur successeur intitulé Anywhere But Here.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis leur premier album et le quotidien d’Asha Lorenz et de Louis O’Bryen fut bouleversé. Sorry nous le fait comprendre avec leur musique inaccessible et exigeante qui fait des étincelles avec l’introduction pop nommée « Let The Lights On » avant de laisser place aux magnifiques « Tell Me » et « Key To The City » remarquables pour ces contrastes jouant avec nos sens.
S’entourant d’Adrian Utley de Portishead et d’Ali Chant, Sorry racontera leurs désillusions face au passage à l’âge adulte mais aussi les expériences désagréables faisant parti du cycle de la vie. C’est ainsi que l’interprétation volontairement innocente et candide d’Asha Lorenz arrive à contraster aux guitares dissonnantes pour donner un résultat doux-amer sur « Willow Tree » ou bien encore sur les allures anti-folk de « There’s So Many People That Want To Be Loved » et sur « Miss The Fool ».
Cette fatalité est parfaitement exprimée sur « Screaming In The Rain » interprété par Louis O’Bryen ou bien sur « Baltimore » où les montagnes russes émotionnelles font effet. Avec Anywhere But Here qui compte également des moments plus apaisés comme « Quit While You’re Ahead » et « Again » en guise de conclusion se montre comme étant un disque cathartique où Sorry se bat contre l’adversité de la plus belle des manières.
Note: 8.5/10