Pinkshift – Love Me Forever

Le récent succès des groupes locaux de Baltimore tels que Snail Mail ou encore Turnstile a pu ouvrir la porte à de nombreuses formations. Le dernier exemple en date se nomme Pinkshift qui est un trio de pop-punk qui nous ramène tout droit dans les années 1990-2000 avec un tout nouvel album endiablé du nom de Love Me Forever.

Ashrita Kumar (chant), Paul Vallejo (guitare) et  Myron Houngbedji (batterie) viendront nous en faire voir de toutes les couleurs avec leur mélange de pop-punk et de post-hardcore à travers ces douze nouveaux titres survoltés et frénétiques. Avec des rythmiques fusant à 200 à l’heure et des riffs de guitare acérés qui dominent des compositions explosives telles que « I’m Not Crying You’re Crying » qui ouvre le disque avant d’enchaîner avec les surpuissants « Nothing In My Head », « Get Out » ou bien même « The Kids Aren’t Alright » qui n’est pas une reprise de The Offspring, Pinkshift dépeint à leur sauce la fin du monde avec tout le côté sarcastique qu’on leur connaît.

Ne laissant aucun répit à son auditoire avec des brûlots un brin heavy tels que « Cinderella » ou encore « Burn The Witch », Pinkshift n’hésite pas non plus à appuyer sur la pédale douce par moments avec la ballade reposante qu’est « In A Breath ». Pinkshift couvre une ribambelle de sujets qu’ils maîtrisent avec brio tant les textes s’avèrent personnels: allant des relations abusives (« Trust Fall ») au quotidien éprouvant sous fond de tensions communautaires actuelles avec entre autres « Let Me Drown » et « Dreamer » en guise de clôture endiablée.

Avec Love Me Forever, Pinkshift nous offre un disque costaud en chroniquant avec efficacité une civilisation qui se meurt à petit feu.

Note: 7.5/10