Dry Cleaning – Stumpwork

Vous vous souvenez de la grosse claque que l’on s’est prise il y a un an en compagnie de Dry Cleaning ? Et bien, c’est dire que le quatuor londonien a mis tout le monde d’accord avec New Long Leg (chroniqué ici) qui leur a valu une consécration ultime. Hors de question pour eux de se reposer vu que la formation menée par Florence Shaw récidive un an et demi plus tard avec Stumpwork.

Reprenant là où ils se sont arrêtés, on retrouve toute la quintessence de Dry Cleaning qui a fait leur renommée. Le premier titre se nomme « Anna Calls From The Arctic » et l’art-punk des londoniens reste toujours aussi indéniable avec des arrangements un brin plus poussés et bien sûr la voix monocorde et froide de Florence Shaw qui reste égale à elle-même. On pourra en dire de même pour des titres comme « Gary Ashby » et « Driver’s Story » qui prolongeront le plaisir.

Et c’est aussi peut-être là que le bât blesse. Dry Cleaning reste dans sa zone de confort et fait de ce Stumpwork un disque qui manque quelque peu de nouveauté. Ceci dit, Florence Shaw continue de nous surprendre en dévoilant ses talents de chanteuse sur « Don’t Press Me » mais reste toujours captivante en tant que conteuse des temps modernes sur « Conservative Hell » et sur « Liberty Log ». Et même si Stumpwork s’avère un brin en deçà de son grand frère, le quatuor nous révèle son lot de surprises avec le groove indéniable de « Hot Penny Day » et la pop brillante de « Kwenchy Kups ».

Le spectre de The Fall et du slacker rock des années 1990 plane toujours autant avec « No Decent Shoes For Rain » et « Icebergs » pour les moins convenables mais manquent de surprise. C’est une preuve que Dry Cleaning reste égal à eux-mêmes avec ce flot d’idées pleinement exécutés mais le côté spontané et immédiat de New Long Leg restent tout de même indéniables, ce que l’on retrouve moins sur Stumpwork.

Note: 8/10