Le mois d’octobre est aussi placé sous le signe du grand retour de Palm. Une des formations les plus originales en matière de math-rock arty expérimental s’est démarqué avec leur musique labyrinthique et gentiment cacophonique qui a donné naissance à Rock Island (chroniqué ici). Quatre années se sont écoulées et ils font leur grand retour pour notre plus grand plaisir avec Nicks and Grazes, soit leur premier chez Saddle Creek Records.
Pour cette nouvelle aventure musicale, Alpert et Kassra Kurt redoublent une fois de plus d’ambitions musicales. Beaucoup plus expérimental et plus chaotique que jamais, Palm puise leurs inspirations auprès de la musique électronique et du metal. Et on a ainsi droit aux titres volontairement déstructurés et plus complexes que jamais où chaque instrument (guitares, percussions, steel drums…) est préparé que ce soit sur « Touch and Go » qui ouvre le bal avant d’enfoncer le clou avec « Feathers » et « Parable Lickers ».
Définitivement plus radical et plus dissonnant que Rock Island, on sent tout de même cette envie d’expérimenter de la part de Palm. Le quatuor de Philadelphie cherche à désorienter son auditeur à travers des interludes bruitistes et complexes (« Brill », « And Chairs »…) ou avec des compositions impénétrables et narcotiques telles que « On The Sly » ou « Away Kit » donnant l’impression d’écouter deux morceaux à la fois.
Il n’empêche que ça fuse dans le cerveau fou des chanteurs-guitaristes (et couple dans la vraie vie) Alpert et Kassra Kurt où chaque trouvaille musicale reste inventive sur « Glen Beige » et « Tumbleboy ». Palm revient plus complexe et moins accessible que jamais avec Nicks and Grazes qui fourmille d’ingéniosité ébouriffante où l’arty reste maître mot.
Note: 8.5/10