Si Meg Baird n’a jamais été vraiment mis en avant dans nos colonnes (et je m’en excuse encore une fois), il n’empêche que l’on suit ses aventures avec attention. La musicienne américaine possède à son actif trois disques absolument dantesques après avoir fait ses premières armes chez Espers. Allons savoir ce qu’elle nous a réservé avec son successeur intitulé Furling.
Après des collaborations remarquables avec Mary Lattimore, Steve Gunn ou encore Six Organs Of Admittance, Meg Baird sort une fois de pous de la norme avec ce virage contemplatif et rêveur. Il suffit de fermer les yeux avec ces neuf magnifiques ballades psych-folk aux arrangements incroyablement soignés de « Ashes, Ashes » en guise d’ouverture mais aussi de « Star Hill Song » et de « Cross Bay » de toute beauté.
Avec Furling, on sent que Meg Baird marche sur les pas de la folk californienne où le spectre de Nick Drake reste présent tout comme sur l’écoute magique de « Twelve Saints » ou de Bonnie « Prince » Billy sur « The Saddest Verses ». Impossible de ne pas résister sur ce quatrième disque à la beauté surréaliste et aérienne qui prendra une tournure mélancolique avec « Will You Follow Me Home ? » et « Wreathing Days » en guise de clôture divine. Et c’est en ce sens que Furling est sûrement son plus bel album de sa discographie qui pourrait faire jalouser la magique Shannon Lay.
Note: 9/10