The Rodeo – Arlequine

Depuis plus d’une décennie, The Rodeo a réussi à se faire une place confortable sur la scène musicale hexagonale. Il aura fallu trois disques pour que Dorothée Hannequin, de son vrai nom, pour qu’elle puisse sortir du carcan avec son style si particulier. Allons savoir ce qu’elle nous a réservé pour son successeur intitulé Arlequine.

Faisant suite à Thérianthropie Paradis paru en 2018, The Rodeo continue de se dévoiler sans pudeur à travers ces neuf nouvelles compositions beaucoup plus instinctives que jamais. Dès les premières notes de « Courir, Courir, Courir », elle assume sa personnalité multicolore qui embrase les foules tout comme sur les somptueux « Titanic » et « La coupe est pleine » avec ces arrangements à couper le souffle.

Puisant son inspiration auprès de la chanson française (Françoise Hardy, Nino Ferrer) et de la pop anglo-saxonne (The Divine Comedy, Blonde Redhead…), Arlequine est l’occasion parfaite pour The Rodeo de parler de sa résilience face aux contextes sociaux bien inquiétants. Que ce soit sur « Praia Marvelha » ou sur « L’Hymne à la Moue », elle arrive à mettre en lumière l’isolement du confinement et la charge mentale pour mener une carrière musicale tout en allant au-delà des obstacles. Et c’est avec des influences presque baroques et aventureuses qui sont exprimées sur « Vallée de Siddim » et sur « Les Orgues » en guise de conclusion qu’Arlequine pourra s’inscrire parmi un des disques majeurs non seulement de The Rodeo mais de ce début d’année également.

Note: 8/10