U.S. Girls – Bless This Mess

Tout le monde le sait mais In A Poem Unlimited sera l’album pivot de U.S. Girls (chroniqué ici). Paru il y a cinq années pile, Meghan Remy a signé un chef-d’œuvre qui continue d’être aussi pertinent avant d’enchaîner avec le thérapeutique Heavy Light paru en 2020 (chroniqué ici). Cette année, elle revient jouer un autre tour avec son successeur intitulé Bless This Mess.

Pour ce nouveau chapitre musical, U.S. Girls raconte son quotidien de nouveau bouleversé par de nombreuses péripéties personnelles. Comme on le voit sur la pochette où elle montre son ventre bombé, Meghan Remy a goûté à la maternité pour la première fois et a revu ses priorités en parlant du dating mais encore d’une société de plus en plus absurde en raison de la pandémie qui a éclaté surtout lors des écoutes de saveurs rétro de « Only Deadelus » ainsi que de « Just Space For Light » et de « Futures Bet » nous ramenant à l’époque de la Hi-NRG et de l’italo-disco.

Avec Bless This Mess, U.S. Girls semble s’inspirer du dernier album de St. Vincent aux allures dignes des années 1960-1970 mais avec plus de réussite ceci dit. Moins expérimental et plus direct au niveau de l’approche, elle nous accueille dans sa nouvelle vie à travers des morceaux percutants et savamment groovy tels que « So Typically Now » ou bien encore « Tux (Your Body Fills Me, Too) » et « St. James Way » addictifs à l’écoute.

Pouvant également compter sur l’aide de Michael Rault sur « Screen Face » ou bien encore de Marker Sterling sur « R.I.P. Roy G. Biv » et d’Alanna Stuart sur « Pump », U.S. Girls continue de se réinventer avec ces influences plus funky et plus étincelants que jamais. Bien qu’il n’atteindra pas les sommets d’In A Poem Unlimited et de Heavy Light, ce Bless This Mess reste un retour en force salutaire de la part d’une musicienne canadienne toujours aussi incisive et intrépide.

Note: 8.5/10