Bodywash avait fait parler d’eux avec un premier album remarquable du nom de Comforter paru en 2019. Le duo de dream-pop montréalais a réussi une entrée en matière avec leur musique absolument envoûtante et singulière qui continue de prendre de l’ampleur avec son successeur intitulé I Held The Shape While I Could.
Rosie Long Decter et Chris Steward continuent de muscler leur jeu en offrant une musique un brin plus ténébreuse et plus labyrinthique. I Held The Shape While I Could s’ouvre sur un « In As Far » où Bodywash arpente des terrains plus électriques avec des breakbeats insolents avant de prendre de l’ampleur avec le plus onirique « Picture Of » visant le mur du son et le plus groovy « Massif Central ».
On y décèle des influences un brin shoegaze avec « Perfect Blue » tous fuzz dehors mais également avec « Kind of Light ». Bodywash ressasse toutes les adversités qu’ont affronté le duo entre ruptures, remises en question et santé mentale afin de donner des titres intenses et hétéroclites comme « Sterilizer » et « Ascents » avant d’atteindre quelque peu la sérénité avec « No Repair » qui est une parfaite conclusion douce-amère. Plus ambitieux et plus diversifié que Comforter, le second disque de Bodywash se réinvente en nous surprenant de la plus belle des manières.
Note: 8.5/10