Un des retours que l’on attendait le plus ces derniers temps est celui de Mohamed Lamouri. Beaucoup d’entre vous avaient découvert avec un premier album du nom de Underground Raï Love en compagnie du groupe Mostla issu de La Souterraine (chroniqué ici) paru en 2019. Quatre années plus tard, le crooner algérien de Belleville signe son grand retour avec l’arrivée de son successeur nommé Mehari.
Celui qui enchante (toujours) la ligne 2 du métro parisien poursuit son bonhomme de chemin en nous offrant onze nouvelles compositions prêtes à nous dépayser. Son interprétation éraillée mais pleine d’émotions continue d’être un atout sur des influences 100% raï avec entre autres « Omri omri » qui ouvre le bal mais également « Malgré tout » et « Tal ghyabek (l’espoir) » définitivement ensoleillés.
Mehari sent la béatitude et le dépaysement à la fois et c’est dire que le raï teinté de sonorités volontairement DIY et 80’s réussit à nous séduire. Mohamed Lamouri est dans son élément avec cette fusion entre raï et boogie sur « Jamais la neferko » ou bien encore sur « Brite la liberté » et « Mouhale nabra » brillant plus que jamais. On appréciera également cette reprise de « Ya Rayah » du regretté Rachid Taha où l’on peut prendre comme une sorte de relai entre le légendaire artiste et le crooner de Belleville. Un pur moment d’émotions qui viendra compléter ce Mehari qui lui permet d’élargir un peu plus ses horizons.
Note: 8/10