Avalon Emerson – & The Charm

Je me souviendrais toujours de la première fois que j’ai entendu parler d’Avalon Emerson. C’était en 2018 lors du Pitchfork Music Festival à Paris quand ça se déroulait à La Grande Halle de la Villette (ah, le bon vieux temps…) et elle avait débarqué avec un set fiévreux en compagnie de DJ Koze. Et suite à cela, la productrice new-yorkaise a su entretenir un buzz considérable pendant de nombreuses années. Et cette année, elle présente enfin son premier album en compagnie de The Charm.

Réalisé en collaboration avec des artistes reconnus tels que Bullion, pour ne pas le citer, Avalon Emerson se réinvente musicalement parlant. La DJ et productrice accompagnée de ses artistes s’éloigne des allures techno et de la dance music pour aller puiser vers la dream-pop. Et le résultat fait plutôt mouche dès le départ avec l’étincelant « Sandrail Silhouette » où l’on sent clairement la patte de Bullion tandis que l’interprétation de la new-yorkaise nous envoûte sous un fond de guitares jangly.

Et ce n’est que le début car Avalon Emerson & The Charm compte nous envoûter de la plus belle des manières. Que ce soit sur les arrangements orchestraux contrastant aux percussions frénétiques de « Entombed In Ice » ou encore sur le jovial « Astrology Poisoning » détaillant des relations toxiques qu’elle a subi et qui l’ont ridiculisé. Ces nouvelles influences musicales perceptibles (« The Stone » absolument mélancolique) ne l’empêcheront pas quelques clins d’œil au passé de notre hôtesse. On apprécie cette fusion entre electronica et dream-pop sur « Dreamline » ainsi que les allures 2-Step de l’infectieux « Hot Evening » avant de se laisser entraîner par la conclusion glorieuse du nom de « A Dam Will Always Divide ». Il en ressort un premier album ambitieux faisant ressortir ses multiples facettes tout en s’ouvrant sur son intimité des plus fascinantes.

Note: 8.5/10