yeule – softscars

L’année dernière, yeule avait débarqué dans nos ondes avec son univers cybernétique. Publiant son album nommé Glitch Princess (chroniqué ici), l’artiste est sorti.e des sentiers battus avec ses influences hyperpop expérimentales (ainsi que son long morceau instrumental ambient de 3h que je n’ai jamais réussi à finir d’écouter). Cette année, iel étonne une fois de plus avec son successeur intitulé softscars.

Prenant un virage à 90 degrés, yeule puise son inspiration auprès de l’indie rock des années 1990. Il en résulte ainsi un disque plus accessible lors des écoutes des compositions intenses à l’image de « x w x » qui ouvre le bal en alliant shoegaze lourd et electronica épileptique mais également de « sulky baby » et de « 4ui12 » prouvant que cette nouvelle facette lui est plus que favorable.

Aux côtés de son collaborateur attitré Kin Leonn et de la participation de Mura Masa ainsi que de Chros Geatti, yeule se met à nu en cassant ce personnage cybernétique. Et iel réussit en se dévoilant à nous avec des compositions feutrées et efficaces telles que « ghosts » et « dazies » avant de cicatriser ses plaies les plus profondes avec les puissants « fish in the pool », « software update » et « bloodbunny ».

L’artiste voit enfin la lumière et la lucidité au fur et à mesure de ce softscars en prenant compte de ses qualités et défauts pour mieux briller sur « cyber meat » et « aphex twin flame » en guise de conclusion élégante. Et c’est en ce sens que yeule signe ici un des disques les plus marquants de cette rentrée.

Note: 9/10