L’arrivée de l’automne est aussi synonyme du retour d’Helena Deland. La musicienne montréalaise nous avait incroyablement envoûté avec Someone New des plus somptueux (chroniqué ici) paru à l’automne 2020. L’année suivante, elle avait prêté ses forces auprès de la productrice Ouri le temps d’un album collaboratif nommé Hildegard des plus audacieux (chroniqué ici). Donc forcément, la montée en puissance de notre protagoniste faisait plaisir à voir et elle revient en pleine forme avec son tout nouvel album solo intitulé Goodnight Summerland.
Pour cette nouvelle aventure musicale placée sous le signe du deuil, Helena Deland pourra compter sur l’aide de Sam Evian à la production (exit donc Jesse MacCormick hélas). Il en résulte un Goodnight Summerland des plus délicat et des plus touchants où la musicienne montréalaise ouvre de nouveau grand les portes de son intimité à travers des compositions introspectives et émouvantes à l’image de « Saying Something » ainsi que les exquis « Blue Green Vibrant Gray » et « Drawbridge » exposant ses états d’âme aussi bruts que touchants.
Brouillant les pistes entre dream-pop et indie folk, l’aspect solennel réussit à nous émouvoir du début à la fin. Que ce soit sur « The Animals » ou sur « Who I Sound Like », Helena Deland réussit à exorciser sa peine la plus profonde suite à la douloureuse disparition de sa mère avant d’atteindre la lucidité et la sérénité avec les profonds « Night Soft As Silk » et « Strawberry Moon ». Jamais elle n’a été aussi bouleversante à travers ce Goodnight Summerland sentant la nostalgie à plein nez où elle jette un regard sur son passé afin de cicatriser sa douleur pour mieux briller. Un sublime disque qui nous accompagnera tout cet automne.
Note: 9/10