Avec toute la recrudescence de demandes qui m’est envoyé, je n’ai toujours pas terminé mon article sur le dernier album de Ruth Garbus paru l’année dernière. Peut-être qu’il sera publié un jour, je ne sais pas. Mais quoi qu’il en soit, l’artiste ne compte pas rester les bras croisés car elle revient avec un nouveau projet détonnant du nom d’Earth Flower en compagnie de Sam Gendel et de Phil Melanson, dont voici le premier album paru tombant pile poil avant le retour du printemps.
On peut considérer comme un mini-album avec ces huit titres pour une durée totale de 24 minutes. Quoi qu’il en soit, Earth Flower nous entraîne dans des contrées paisibles mais quelque peu étranges et ce dès les premières notes de « My English Garden » où les frontières entre avant-garde, jazz, ambient et psych-folk sont brouillées avec soin avant de se laisser guider par les passages mystiques de « All Varieties Are Good » et de « Winnow » qui suivent.
Le supertrio explore différents recoins musicaux afin de créer une oeuvre aussi complexe qu’attachante. Earth Flower incite à être en communion avec la nature comme l’atteste des compositions minimalistes telles que « Nature’s Piano » rappelant le dernier chef-d’oeuvre de Beth Orton mais également « Paradise » où l’étrangeté s’accorde avec la beauté. Il ne manquera plus qu’un « The Grotto » épuré pour que le supertrio réussisse à dépayser son auditoire avec cette flopée d’influences si riches et attrayantes. Un OMNI musical à déguster de toute urgence.
Note: 8/10
Retrouvez Earth Flower sur Bandcamp