Quand on y repense, on était réellement sans nouvelles d’Amy O depuis 2019 suite à son dernier chef-d’œuvre nommé Shell (chroniqué ici). L’autrice-compositrice-interprète de Bloomington a prouvé qu’elle reste une des fers de lance en matière d’indie rock lo-fi underground actuel. Donc forcément, elle était attendue de pied ferme lorsqu’elle a annoncé son grand retour avec son nouvel album intitulé Mirror, Reflect.
Amy O ira ainsi raconter ses longues années d’absence par sa récente maternité qui l’aura chamboulé. Un battement de cœur retentit dès les premières secondes de Mirror, Reflect amorçant le premier titre qu’est le quasi-instrumental « Honey » aux allures d’ambient avant que la musicienne de Bloomington s’ouvre à nous à travers des morceaux aussi bien mélodiques qu’entraînants à l’image de « Dribble Dribble » ou bien même de « Arc ». Ici, elle expliquera l’impact de cette maternité dans sa vie de musicienne mais aussi dans son quotidien parsemé de doutes et de profondes remises en question.
Les expériences contraignantes par rapport à cette nouvelle étape sans oublier l’impact de la pandémie qui a suivi l’auront définitivement formé. Et ce ne sont pas des compositions indie pop immédiates telles que « Sediment », « Early Days » sans oublier « Green » rappelant aussi bien Frankie Cosmos que Free Cake For Every Creature qui nous prouveront le contraire car Amy O ressort grandie de ces moments d’adversité. Cette expérience douce-amère qui est également relatée sur « Superbloom » et sur « Three Cups » chanté aux côtes de son acolyte Justin Vollmar fera de ce Mirror, Reflect un disque aussi bien attachant qu’enivrant.
On peut également considérer ce nouveau disque d’Amy O une sorte de révélation pour elle où elle permettra de repartir sur du bon pied et on ne peut que lui souhaiter un magnifique retour sur la scène indie underground américaine.
Note: 8.5/10