BEAK> – >>>>

Décidément, ça bouge pas mal dans la planète Portishead. Alors qu’on venait à peine de se remettre du premier album magique de Beth Gibbons paru la semaine dernière (chroniqué ici), voici venie Geoff Barrow faire son retour avec ses compères de BEAK>. Ce qui est sûr, c’est que le trio n’avait pas donné signe de vie depuis leur troisième  album paru en 2018 (chroniqué ici). Et bien, surprise ! Ils reviennent nous jouer un mauvais tour avec leur successeur nommé >>>>.

Si on passe au-delà de la pochette totalement kitsch, cela fait toujours autant plaisir d’entendre BEAK> toujours aussi inspiré. Démarrant en trombe avec « Strawberry Line », cette incroyable fusion entre krautrock, space-rock, pop psychédélique et kosmische musik fait fureur en nous transportant dans de nouvelles contrées intergalactiques tout en défiant l’ombre et la lumière. Geoff Barrow, Billy Fuller et Matt Williams offrent un périple à la fois éthéré sur « The Seal » et cérébral sur le psychédélique « Windmill Hill » ou encore « Denim » mettant en valeur des riffs plus noisy afin d’ajouter plus d’électricité dans leur musique ensorcelante.

Les sonorités pointues et cette atmosphère à la fois océanique et vertigineuse réussissent à nous dépayser. BEAK> poursuit de plus belle avec l’apaisé « Hungry We Are » contrastant avec le plus abrupt et tribal « Ah Yeh » prouvant ce virage plus psychédélique qui leur sied à merveille. Une preuve que le trio sait se renouveler notamment lors des écoutes de « Bloody Miles » et de « Cellophane » en guise de conclusion méditative faisant de ce >>>> une œuvre à part entière et incontournable. Au tour d’Adrian Utley de sortir de ses gonds du coup ?

Note: 8.5/10