Les uns ont découvert O. à travers une poignée d’EPs complètement survoltés et les autres les ont découvert sur scène lors de la dernière date parisienne de black midi au Cabaret Sauvage où ils avaient fait leur première partie. Le duo composé de la batteuse Tash Keary et du saxophoniste baryton Joe Henwood a surpris son entourage grâce à leur fusion musique complètement foutraque et inventif leur ayant permis d’acquérir une certaine notoriété dans le milieu. En ce début d’été, ils comptent frapper fort avec leur premier long-format intitulé WeirdOs.
Comment qualifier la musique d’O de façon simple ? Selon leurs dires, c’est une fusion entre jazz et doom metal prêt à nous couper le souffle. Après une introduction mettant la pression, le duo met les bouchées doubles avec des titres bien survoltés et ultra-techniques tels que « 176 » et « TV Dinners » où les rythmiques épileptiques de Tash Keary font écho aux souffles de saxophone saturées de la plus belle des manières. Aussi bien cathartique et survolté avec des morceaux hallucinants à l’image de « Cosmo » et de « Whammy ».
WeirdOs est aussi l’occasion pour O. d’élargir leur palette musicale. Tantôt hip-hop (« Wheezy ») tantôt jungle (« Micro ») tantôt free jazz psychédélique (« Sugarfish »), le duo britannique offre un périple musical aussi bien brutal que ludique sans oublier ce côté totalement barré qui aura fait leur renommée. Nous avons affaire à deux musiciens ultra-techniques qui assument parfaitement cet aspect marginal dans leur musique absolument labyrinthique et expérimentale où les secousses lourdes et saturées de saxophone continuent de prendre de la hauteur avec la conclusion épique du nom de « Sugar Juice » synthétisant à merveille ce premier album radical et gentiment bizarroïde.
Note: 7.5/10