Il y a deux années de cela, Kasabian faisait son retour avec leur album nommé The Alchemist’s Euphoria (chroniqué ici). Et pour être honnête, ce retour fut plutôt tiède et laissait penser qu’ils étaient sur la pente descendante. Mais c’est sans compter sur Sergio Pizzorno qui ne compte pas baisser la garde en annonçant leur successeur qui s’intitule Happenings, considéré comme étant l’album de la dernière chance… Et c’est pas ça. Mais vraiment pas ça.
C’est triste à dire mais c’est officiel: Kasabian est en pilotage automatique, rien qu’à juger le morceau d’ouverture nommé « Darkest Lullaby » bien trop convenu. Ce n’est plus le même groupe qui nous avait offert des hymnes efficaces comme « Club Foot » ou « Fire » et Happenings en est la preuve concrète avec ces titres pré-formatés à l’image de « Call » et de « Come Back To Me Good » bien trop aseptisés pour être honnête. Si cela avait été un disque de Sergio Pizzorno, ça aurait été plus compréhensible. Mais seulement voilà…
Entre la production sentant la platitude et les compositions taillées pour les stades, tout est calculé pour plonger dans la facilité pure et dure. Il n’y a qu’à juger les écoutes de « Passengers » ou bien même de « Hell Of It » pour s’apercevoir du résultat à mille lieues des débuts sans oublier la surimplication de Sergio Pizzorno qui fait le minimum syndical. Hormis les downtempos sympathiques que sont « G.O.A.T. » et « Bird In A Cage » qui arrivent à convaincre, le reste de Happenings est une déception incommensurable. C’est triste à dire mais Kasabian est devenu l’ombre d’eux-mêmes, impossible d’imaginer que c’est le même groupe qui nous a offert Empire deux décennies plus tôt.
Note: 5/10