
L’automne 2024 est également marqué par le grand retour d’Anna McClellan. L’autrice-compositrice-interprète américaine n’avait pas donné signe de vie depuis son précédent album nommé I Saw First Light en 2020 qui n’a malheureusement jamais été chroniqué dans nos colonnes, comme d’hab. Mais toujours est-il que la musicienne d’Omaha ne compte pas rester les bras croisés avec l’arrivée de son successeur qui s’intitule Electric Bouquet.
Conçu comme étant une saison d’une de ses séries préférées, ce nouvel album d’Anna McClellan compte étonner son auditoire à travers son storytelling introspectif en onze chapitres. S’ouvrant sur un « Jam The Phones » aux airs de comédie dramatique où résonnent piano et vibraphone, la native d’Omaha attire notre attention avec ces arrangements organiques et volontairement rétro qui brillent de mille feux rappelant parfois Natalie Prass sur « Like A Painting » et « I’m Lyin ». Capable de transformer des myriades d’expériences de sa vie en histoires musicales fascinantes comme sur « Paper Alley » ou sur « Omaha », la magie opère instantanément.
Electric Bouquet dévoile ainsi la plume d’Anna McClellan aussi touchante que mordante. Rajoutez cela à cette large palette sonore allant des moments acoustiques et intimistes comme « Hold You Close » aux influences plus psychédéliques comme « Speechless Hills », vous obtiendrez un disque absolument captivant où chaque scénette est musicale et fascinante. Atteignant le paroxysme avec « Like A Swan » et « Dawson’s Creek » en guise de conclusion vertigineuse, Electric Bouquet est à ce jour un des disques les plus ambitieux et les plus passionnants d’Anna McClellan où elle réussit à se livrer à nous sans pudeur. Et c’est ce qui la rend plus attachante que jamais.
Note: 8.5/10
