Warhaus – Karaoke Moon

Au printemps dernier, J. Bernardt avait signé son grand retour avec un sublime nouvel album du nom de Contigo (chroniqué ici). Ceci a mis un terme à un silence de plusieurs années et qui a prouvé que le membre de Balthazar n’a rien perdu de son talent. Ce qui a du motiver son autre compère qui est à son prime à l’heure actuelle. Je parle de Warhaus qui signe son grand retour avec son successeur nommé Karaoke Moon faisant suite à son Ha Ha Heartbreak paru deux années plus tôt (chroniqué ici).

Après avoir raconté sa rupture amoureuse de la plus belle des manières, Warhaus renaît de ses cendres à travers ce Karaoke Moon doux-amer. On en veut pour preuve le morceau d’ouverture nommé « Where The Names Are Real » où Maarten Devoldere chante de nouveau l’amour sous toutes ses formes avec cette ambiance toujours aussi claire-obscure qui nous évoque feu Leonard Cohen et Nick Cave. Il ira enfoncer le clou avec les arrangements dantesques de « No Surprise » et de « What Goes Up » qui suivent où il ira tacler sans retenue la masculinité moderne et les ouin ouins en personne.

Il en ressort un Karaoke Moon absolument riche en sonorités tout en comptant sur la participation discrète de Sylvie Kreusch. Il n’y a qu’à juger les écoutes de pièces somptueuses telles que « Jim Morrison » ou bien encore « Zero One Code » où notre dandy belge s’amuse à faire jouer les orchestrations sophistiquées avec des sonorités légèrement électroniques et groovy aux connotations 80’s avec beaucoup de réussite. On appréciera également la pièce instrumentale nommée « Jacky N. » aux frontières de la musique néo-classique avant d’être reprise sur la valse somptueuse qu’est « Hands On The Clock » où Warhaus y ajoute son élégance et son flegme légendaire. Quoi qu’il en soit, la magie opère de bout en bout avec « I Want More » et « Emely » en guise de feu d’artifices sonore permettant à notre dandy de Balthazar de s’imposer de nouveau avec ce disque qui incarnera à coup sûr son univers désenchanté et doux-amer.

Note: 8/10