A la fin de l’année 2021, Saint Etienne avait marqué les esprits avec leur album précédent nommé I’ve Been Trying To Tell You (chroniqué ici). Même si il n’est plus nécessaire de les présenter vu que leur CV parle d’eux-mêmes, leur retour reste avant tout un grand événement. En cette fin d’année, ils comptent de nouveau frapper fort avec leur successeur tant attendu du nom de The Night.
Pour ce douzième album, Saint Etienne compte nous plonger dans une autre ambiance pour la moins inattendue. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser guider par un The Night plus éthéré et plus contemplatif à travers des plages oniriques à l’image de « Settle » où le groupe brouille les pistes entre le rêve et la réalité avant de plonger vers des contrées atmosphériques comme sur « Half Light » et sur « Through The Glass » à mi-chemin entre ambient, trip-hop et dream-pop synthétique où on a l’impression d’être dans un temps suspendu.
The Night est placé sous le signe de la nostalgie du début à la fin avec d’autres pistes résolument planantes allant de « Nightangale » à « Preflyte » en passant par les féériques « When You Were Young », « No Rush » et « Gold » où l’interprétation feutrée de Sarah Cracknell suffit à nous transporter au lointain. Entre des guitares fondues dans l’écho et des nappes synthétiques planantes qui se noient dans des larmes et des rires, de bruits ambient et de bribes de conversation volontairement interrompues, on arrive à flotter aisément avec d’autres compositions somptueuses que sont « Hear My Heart » et « Alone Together » absolument hypnotiques. On peut dire que ce nouvel album de Saint Etienne est une œuvre rêveuse et sereine en cette fin d’année qui mettra du baume au cœur, de quoi mettre à l’amende le courant ASMR.
Note: 8.5/10