En l’espace de deux albums, Gus Englehorn a réussi à s’imposer avec son style musical si singulier. On avait laissé le musicien hawaïen en pleine forme avec son prédécesseur nommé Dungeon Master en 2022 mais qui ne fut malheureusement jamais été chroniqué dans nos colonnes, faute de temps une fois de plus. Quoi qu’il en soit, il est prêt à frapper de nouveau fort avec son successeur tant attendu du nom de The Hornbook.
Gus Englehorn retrousse ses manches et nous offre une odyssée musicale hors du commun. S’ouvrant sur un « One Jack Eyed Pt. I and II (The Interrogation/The Other Side) », le musicien opte une fois de plus pour l’imprévisible où on a l’impression de parcourir de nombreuses épopées musicales en une seule fois allant des allures Americana à un final noisy des plus jouissifs. De quoi aborder The Hornbook de la plus belle des manières avec entre autres le catchy « Thyme » qui suit et qui contraste avec les plus oniriques et trippy « The Itch » ainsi que « Roderick Of The Vale » riches en surprises en tous genres.
Gus Englehorn réussit à attirer notre attention à travers ce melting-pot musical pour le moins dantesque. Alliant avec brio les allures rétro des années 1950 avec un soupçon de psychédélisme des années 1960 et de flamboyance glam très 70’s remis au goût du jour, The Hornbook reste un trip auditif hors du commun avec des moments aussi bien électriques comme « Metal Detector » ou encore « The Whirlwind’s Speaking » (contenant la participation plus que remarquée de Paul Leary, guitariste de Butthole Surfers, et de sa compagne Estée Preada à la batterie) que doux-amers avec le romantique « Sweet Marie » et « A Song With Arms And Legs » qui n’auront pas fini de nous emporter.
Il ne manquera plus qu’un sequel de « One Jack Eyed Pt. III » en guise d’épilogue bien rythmé pour que Gus Englehorn tire de nouveau son épingle du jeu à travers cette extravagance parfaitement exprimée en musique avec ce The Hornbook brouillant les pistes avec beaucoup de malice.
Note: 8/10