
Avec deux albums en compagnie de la divine Helena Deland pour Hildegard, Ouri n’aura pas fini de s’imposer dans le paysage musical actuel. La musicienne et productrice montréalaise continue de prendre de la hauteur avec son univers qui lui a permis de faire parler son originalité hors normes. Quatre ans après son précédent album nommé Frame of a Fauna, elle fait son retour avec Daisy Cutter.
Le titre de l’album est inspiré d’une bombe utilisée lors de la guerre du Vietnam qui avait rasé une parcelle de terrain, de quoi peindre le tableau de ce disque. Démarrant en trombe avec « Death Row », Ouri nous embarque dans un monde fragile et éphémère où les orchestrations brouillant les pistes entre l’organique et l’électronique comme sur la berceuse électronique de « Blush » très à fleur de peau en compagnie de Cecile Believe et sur « Paris ». Daisy Cutter nous promet des péripéties absolument hors du commun.
Au milieu de ces errances synthétiques résonnent des arrangements beaucoup plus organiques comme « Paris » conviant Oli XL mais également « Friends From Nowhere » et le somptueux « Behave ! » où Charlotte Day Wilson n’aura pas fini de nous émouvoir. Ouri réussit à ajouter un peu de légèreté dans ses textes au milieu de ces compositions à la fois abstraites et mélancoliques notamment sur « V Stories » ou bien sur « Young Thief » où il est question de séduction et de feelings amoureux envers nos crushs comme sur « 100’000 Ft. » plein de sensualité. Et petit à petit, Daisy Cutter se fait plus rythmé mais aussi plus aérien avec notamment « Droplets In The Air » et « Get In Formation » en guise de conclusion spirituelle et quasi-christique. Une autre preuve qu’Ouri continue de sortir des sentiers battus avec ce nouveau disque qui continue de nous étonner en naviguant vers de nouveaux horizons.
Note: 8/10
