Jungle by Night – Livingstone

Tony Allen a qualifié ce groupe comme étant l’afrobeat du futur. Lorsque l’on reçoit un tel compliment de la part d’une légende de ce calibre, il y a de quoi posséder un ego surdimensionné mais ce n’est pas le cas pour Jungle By Night qui reste humble. Derrière ce groupe se cache un collectif de neuf musiciens d’Amsterdam qui mêle afrobeat, krautrock, jazz et sonorités électroniques pour un résultat épatant. Deux ans après leur quatrième album The Hunt, les voici de retour avec Livingstone.

Une fois de plus, Jungle By Night nous entraîne dans leur univers des plus cosmopolites. Que ce soit sur des titres instrumentaux aussi bien enivrants comme « Hangmat » qui ouvre le bal ou encore les effets dub de « Hurn In Bell » que d’autres beaucoup plus festifs et rythmés à l’image de « Pompette », « Love Boat » ainsi que « Stormvogel », le collectif arrive à mêler leur cocktail musical avec une aisance déconcertante. Entre les motifs de clavier cosmiques, les guitares entraînantes, les rythmiques tantôt dansantes tantôt enivrantes mais aussi les cuivres triomphantes, il n’y a pas de fumée sans feu.

Le groupe d’Amsterdam nous entraîne dans une transe indéniable tout au long de ce Livingstone. Il n’y a qu’à juger les écoutes de « Spectacles » intelligemment scié en deux parties: une première partie afro-funk rétrofuturiste avec ses claviers hypnotiques qui laisse place à une seconde partie plus saccadée avec ses basses électroniques et ses Moogs bien menaçants qui nous emmènent dans des contrées plus obscures. Et c’est ça la magie de Jungle By Night, celle de transmettre différentes sensations à travers leurs instruments vivant en parfaite communion. On ne peut pas en dire autant des moments quelque peu cinématographiques comme « The Fog » et l’audacieux « Spending Week » qui ne font aucunement tâche à ce cinquième opus résolument divertissant et métissé.

Note: 8.5/10