Deerhoof – The Magic

the magic

Non non, Deerhoof n’a pas l’intention de chômer. Après leur retour en 2014 avec leur album La Isla Bonita, le quatuor le plus zinzin de la scène indie californienne écrase tout sur son passage. Suite à leur album live de l’année dernière, le groupe de San Francisco vient rempiler avec leur quatorzième album The Magic toujours aussi zinzin.

Ce nouvel opus, selon Deerhoof, « rappelle ce que nous aimions quand nous étions gamins, quand la musique était magique, avant qu’on goûte à l’industrie musicale, avant qu’il y ait des règles ». Et on retrouve toutes les influences qui ont forgé le son du quatuor à travers les complètement déglingos et noisy « The Devil and his Anarchic Surrealist Retinue » et l’ode aux café qu’est « Kafe Mania ! ».

Que l’on passe du punk-rock sur « That Ain’t Life To Me » et « Disposessor » à la pop synthétique sur « Criminals Of The Dream » en passant par le funk sur « Model Behavior » et « Debut », le stadium-rock des 80’s sur « Acceptance Speech » ainsi que le glam-rock sur « Plastic Thrills », Deerhoof passe en revue tous les styles musicaux tout en restant fidèle à leur son. On y croise même des moments d’étrangeté comme l’interlude doo-wop de « I Don’t Want To Set The World On Fire » ainsi que la conclusion bien toquée « Nurse Me » qui part totalement dans tous les sens.

Et c’est un peu ça la synthèse générale de The Magic, c’est que ça part vraiment tous les sens. Entre la voix presque enfantine de la bassiste Satomi Matsuzaki qui vacille entre l’anglais et le japonais, les riffs noisy et les rythmiques bien tendus, Deerhoof veut s’ouvrir à de nouveaux genres musicaux (et on salue leur volonté au passage) mais perd en maîtrise par moments.

Note: 7/10