Ty Segall l’hyperactif, épisode 357. Après son album de hard-rock psychédélique avec son groupe FUZZ à l’automne dernier nommé II (chronique ici) et son dernier album solo Emotional Mugger publié en janvier dernier (chronique ici), le prodige californien revient frapper un grand coup cet été avec son nouveau groupe GØGGS et son premier album éponyme à la clé. La particularité de ce nouveau groupe ? C’est que de un, il existe depuis 2013, de deux, il est composé du troubadour, de Chris Shaw du groupe Ex-Cult au micro et de son éternel acolyte Charles Moothart et de trois, il nous prouve qu’il sait faire du hardcore-punk avec bien sur une bonne note de psychédélisme.
Premier titre, premier coup de pression avec « Falling In » où les riffs de guitare cognent comme pas permis, les lignes de basse sont plus redoutables que jamais et une batterie bien énervée. Sans oublier le chant presque éraillé et vindicatif de Chris Shaw pour compléter le tableau. Et c’est le programme de ce premier opus bien agressif et avec ces dix titres, ils sont capables de faire passer les Black Flag et autres METZ pour des amateurs tellement ça cogne là où il faut. Des titres aussi chauds comme la braise comme « She Got Harder », « Smoke The Würm » et autres « Assassinate The Doctor » sont de bonnes grosses tueries pour tes oreilles.
Il n’y a pas à dire, GØGGS ça envoie du lourd (comme la majorité des projets de Ty Segall au fait) mais c’est surtout son projet musical le plus violent et le plus agressif après Fuzz. Et quand il maîtrise parfaitement son sujet, il n’hésite pas à rajouter sa sauce spéciale: l’expérimentation bizarroïde. Et on y a droit avec « Final Notice » où ça part dans tous les sens avec ses hurlements rauques totalement flippants de Ty Segall et de Chris Shaw sur fond de synthés et de percussions bien oppressants. On se croirait dans une asile à l’écoute de ce morceau et c’est à prendre où à laisser. Et comme c’est aussi Ty Segall, on retrouve ses recettes fétiches avec des distorsions de guitare bien noisy et reconnaissables comme sur « Shotgun Shooter » ainsi que les larsens furieux de « Glendale Junkyard » sur les dernières secondes de l’opus. Rien à rajouter et rien à jeter du coup. Comme quoi, il maîtrise presque tous les genres de musique et ce GØGGS ne déroge pas à la règle, donc ça me surprendra pas si son futur projet musical sera axé autour du reggaeton. Oui, j’exagère, je sais…
Note: 7.5/10