The Lemon Twigs – Do Hollywood

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Pendant au moins trois mois, j’ai entendu plein de fois de The Lemon Twigs. Ce qui signifie qu’il fallait que je jette une oreille et que je fasse une recherche sur le soi-disant phénomène de l’année et comprendre tout l’engouement autour d’eux. A ma surprise, je découvre que c’est un duo de frangins venu de Long Island: Brian (guitare, claviers, chant, batterie), 19 ans et Michael D’Addario (guitare, claviers, chant, batterie), 17 ans. Les deux frères, dont le père Ronnie fut musicien durant les décennies 70-80, sont accompagnés de Danny Ayala aux claviers et de Megan Zeankowski à la basse et nous promettent de nous ramener des décennies en arrière avec leur premier album Do Hollywood.

Artistiquement parlant, les frères D’Addario marchent sur les pas de leur père en convoquant les spectres des Beatles, Beach Boys, Big Star, Supertramp ou encore The Wings. Et le résultat est plutôt bluffant et Do Hollywood prouve que The Lemon Twigs ne cède pas à la facilité. Je vous conseille d’avoir le cœur bien accroché (car c’est une véritable boucherie à l’intérieur) car ça déménage sec dès les manifestes « I Wanna Prove To You » aux harmonies que n’auraient renié Brian Wilson ainsi que l’ambiance cabaret « Those Days Is Comin’ Soon » remarquables pour ses changements mélodies et rythmiques qui ne cessent jamais. On peut aussi citer « Haroomata » à la folie destructrice et « Baby, Baby ».

Rock’n’roll, folk, glam-rock, pop baroque, ragtime, rock psychédélique: voici les recettes musicales de ce Do Hollywood que The Lemon Twigs arrivent à concilier sans difficulté. Et d’ailleurs, les deux frères savent jouer de beaucoup d’instruments, donc c’est sans surprise qu’on entende du xylophone sur « These Words », des cuivres sur « Those Days Is Comin’ Soon » ou encore de l’orgue et des cuivres sur « Frank ». Mais on peut tout de même acquiescer les titres pop intrépides à l’image de « As Long As We’re Together » partagé entre glam et passages acoustiques, la valse pianistique de « How Lucky Am I ? » ou encore la conclusion psychédélique de « A Great Snake » qui évoque plutôt Foxygen de la bonne période.

Sur Do Hollywood, The Lemon Twigs a la science acquise. Les deux frères ont tout appris de leurs influences cités plus haut et se permettent de rentrer, sans problème, dans la case des groupes modernes qui sont plongés dans la marmite du revival psychédélique, aux côtés de MGMT, Foxygen, Jacco Gardner et autres. En tout cas, en écoutant cet album, c’est une poussée énergétique qu’on se prend en pleine gueule et ça fait du bien de temps en temps.

Note: 8.5/10

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