Colt Silvers – Swords

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Après ses deux albums Night of The Living Robots en 2009 et le désormais culte Red Panda en 2013, il est temps de revenir pour Colt Silvers cette année. Le trio venu de Strasbourg se sentant énormément influencés par la scène indie anglo-saxonne a décidé de retrousser leurs manches avec Swords, leur troisième opus.

Et ils n’hésitent pas à exprimer clairement leurs influences électro sur ce nouveau disque, comme en témoigne les rythmes robotiques et sonorités asiatiques de « Words Are Swords » ou encore le fiévreux « The Sound » aux vocalises enflammés. Ici, Colt Silvers aspire à une grande liberté artistique et nous le fait bien comprendre avec « 2 Hearts » et « Wakizashi » avec ses inspirations nippones et s’essaie même à la future bass avec « Cassiopeia » où les samples de voix pitchées sont utilisées en tant que boucles vocales.

Ceci dit, ils n’ont pas pour autant oublié son aspect lyrique, notamment avec la pop harmonieuse de « EZU » faisant le pont entre le passé et le présent de Colt Silvers. Agnan Banholzer (guitare, synthés), Nicolas Lietaert (basse, samples) et Tristan Lepagney (chant, guitare) ont même fait appel à un orchestre sur le dernier tiers de l’opus pour donner plus d’ampleur à leurs compositions plus traditionnelles comme « Constellations » accentués par son piano vibrant et grave, « Empire » ainsi que la conclusion digne d’un safari musical nommé « Devil In Africa ». Pendant six minutes, on se laisse embarquer par ses percussions tribales et ses riffs en cascade avant qu’une avalanche de cordes vienne conclure la marche. En un mot: grandiose !

En trois ans, Colt Silvers a mûri leur son bien brut et c’est ce que l’on entend sur leur troisième album. Si on dit que la plume est plus puissante que l’épée, alors l’énergie contagieuse et la personnalité musicale affirmée du trio strasbourgeois est bien au-dessus de tout ça.

Note: 7.5/10