Brandon Can’t Dance – Graveyard Of Good Times

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Alex G avait déclaré il n’y a pas si longtemps que son artiste préféré était Brandon Can’t Dance. Et il y a de quoi être passionné par cet étrange monsieur. De son vrai nom Brandon Ayres, le natif de Philadelphie a cumulé un catalogue important de chansons bedroom pop sur son Bandcamp. Et comme pour la majorité de musiciens en DIY, il se fait repérer par un label, en l’occurence Lucky Number Music qui le signe sur le champ et publie enfin son premier album officiel du nom de Graveyard Of Good Times.

Ici, l’auteur-compositeur-interprète multi-instrumentiste nous embarque dans son univers à la fois excentrique et attachant. Soufflant le synthétique et l’analogique, le chaud et le froid, partagé entre synthpop et indie rock lo-fi, il ne fait pas dans la demi-mesure. On passe du coq à l’âne avec l’électro-rock agressif des morceaux « Headspace », « Rock Is Dead », « The World Is Broken » et « Don’t You Want To » qui contrastent avec des titres 100 % synthétiques avec le tube dancefloor « Smoke & Drive Around » où le falsetto de Brandon Ayres fait des ravages, « Where My Boys At » ou le loufoque « She Loves Anime » où il imagine la fille parfaite.

Mais entre les deux, il y a toujours de la place pour des mélodies acoustiques à l’image de « A Greyhound Named Chelsea », la très touchante ballade « Freak Of The Freaks » ou bien la conclusion « Believe In Fear ». Et il n’hésite pas non plus à s’inspirer de ses contemporains (Alex G en l’occurence) lorsqu’il lâche les boîtes à rythme et autres synthés pour des compositions plus pures avec « Angelina », « Fuck Off and We’ll Get Along ». En somme, Graveyard Of Good Times est un premier album où chacun trouvera son compte et où la personnalité multiple de Brandon Can’t Dance est facile à déceler.

Note: 8/10

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