My Jazzy Child – Holy Names

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Nota bene: Cette chronique a été rédigée en décembre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en janvier 2017. Et c’est aussi une des dernières chroniques pour un album sorti chez Clapping Music qui a décidé de tirer sa révérence. Bon vent à eux !

Quand j’ai appris que le label Clapping Music a tiré sa révérence sur Facebook, j’étais comme ça:

Donc oui, après 16 années de bons et loyaux services, le label indépendant français a décidé de mettre un terme à cette aventure. Fuck 2016 en effet. Et pour clore cette belle aventure, ils publient un ultime disque de leur catalogue, à savoir Holy Names de My Jazzy Child.

Cela faisait depuis 2011 que l’on était sans nouvelles de Damien Mingus, guitariste à la tête du projet musical, suite à la parution de son dernier album The Drums résolument indie rock lo-fi. Cinq ans ont passé et une compilation d’inédits en 2014, il est temps pour notre hôte de revenir à la source de sa musique et de composer de belles ballades folk avec Holy Names. Arrangé et enregistré par son acolyte Stéphane Laporte sur un enregistreur Yamaha 4-pistes, ce nouvel opus nous prend aux tripes avec des comptines mélancoliques et acoustiques que sont « Holy Names », « It’s Gonna Be Calm » ou même « Coltrane’s Fight ».

Parfois agrémentés de notes de Mellotron et de boîtes à rythme, c’est surtout le finger picking qui prime sur cet opus touchant et intimiste. Il suffit de quelques interludes instrumentaux bien étranges (« Impromptu 1 », « Impromptu 2 ») pour contrebalancer la sublime fragilité de Holy Names qui ferait chavirer les nostalgiques de feu Mark Linkous et Elliott Smith. Vous ne me croyez pas sur paroles ? Allez donc écouter des trouvailles comme « Cigarettes », « Easy To Forget » et autres « Listen To The Night » et je vous défie de ne pas pleurer devant ces monuments bien bouleversants. Cela fait du bien de retrouver un My Jazzy Child dans sa zone de confort sur ce nouvel album bien élégant.

Note: 8.5/10