Cyclope Espion – Friday Night Epitaph

Cyclope Espion est le pseudonyme d’un auteur-compositeur-interprète français qui réside à New-York depuis maintenant une douzaine d’années. Ayant joué pour Skinny Bones en tant que bassiste, le groupe Bowery Boys en tant que guitariste, le bonhomme possède un CV plus que calibré dans le monde de l’underground new-yorkais. Maintenant, il est temps pour lui de lancer sa machine en solo avec un premier jet du nom de Friday Night Epitaph qui est loin d’être déplaisant ma foi.

Ici, il opère un virage à 360° et ira flirter dans le monde de l’indie pop revival avec une aisance déconcertante. Voici donc dix morceaux plutôt bien ciselés avec une introduction et une outro qui implantent le voyage que nous allons passer avec notre hôte et ce Friday Night Epitaph fonctionne de façon plutôt symétrique. Avec des morceaux pop chantés en français mettant au premier plan sa plume poétique et sa voix juste que sont « Faux Départ » et « Indélébile » placés stratégiquement en début et fin d’album, Cyclope Espion nous impressionne avec des titres mélodiques comme « Wishful Thinking », Snapdragon » et « Mad Love & The Self ».

Avec l’aide de Nate Kohrs à la production ainsi que de Tony Mantz (Nick Cave), le frenchy s’en tire avec les honneurs en enchaînant aussi bien des morceaux plus électriques comme le fougueux « D.B. Coper » que d’autres plus émouvantes comme la ballade pianistique de « Sacrifice ». Friday Night Epitaph est un premier album plutôt charmant montrant un auteur-compositeur-interprète sortant de sa zone de confort, loin du rock underground new-yorkais pour aller chercher vers l’indie pop plus sophistiqué et ingénieux.

Note: 7.5/10

Retrouvez Cyclope Espion sur Facebook / Twitter / Bandcamp