Williams Brutus est un jeune auteur-compositeur-interprète d’origine haïtienne qui fut sacré meilleure révélation reggae il y a quelques temps. En effet, il est plutôt du genre à bouleverser les codes du style musical en incorporant des influences soul, hip-hop, R&B et un petit soupçon d’électro et cela a fait son effet sur son premier EP paru l’an dernier et également sur son premier album intitulé L’Estère et paru sur le label de… Pierpoljak (si si, je vous jure).
Rendant hommage à sa ville natale, le jeune homme marque d’emblée son territoire avec des morceaux reggae-pop comme « Won’t Turn Around », « I Tried » et « Have Been Waiting For » qui reste très proche de ses racines. Mais comme dit plus haut, il n’hésitera pas à mettre de l’eau dans son vin en allant piocher dans d’autres genres comme des morceaux funky comme « You Can’t Stop The Rain » avec Beat Assailant en duo mais également pas mal de ballades romantiques et quelque peu soulful comme « Woe Is Us », « When I’m With You » et « Look Into My Eyes » qui fera intervenir un violoncelle.
Le défi que relève Williams Brutus est pour le moins réussi à savoir toute la crème de la black music réunie sur cet opus même si cela n’est pas toujours parfait. On pense à la reprise quelque peu hasardeuse de « Girls Just Wanna Have Fun » qui suit avec les arrangements traditionnelles vaudou du magnifique « Dilé » au kora qui résonne dans nos coeurs. Pour le reste, L’Estère est pour le moins un premier disque arrivant à définir l’univers musical protéiforme du bonhomme.
Note: 6/10