Soviet Suprem – Marx Attack

Depuis la fin de l’aventure Java, R.Wan est sur tous les fronts car partagé entre sa carrière solo et ses side-projects. L’année dernière, il nous avait gratifié d’un quatrième album solo du nom de Curling (chroniqué ici) et bien, il ressuscite un de ses side-projects les plus barrés qu’il ait pu faire, à savoir le Soviet Suprem. On les avait quitté en 2014 avec un premier album L’Internationale qui était pour le coup mémorable et cette année, lui qui officie sous le pseudonyme Sylvester Staline accompagné de Toma Feterman (chanteur de La Caravane Passe) alias John Lénine et de DJ Croute Chef récidivent avec leur second opus intitulé Marx Attack.

Une fois de plus, Soviet Suprem brouille les pistes tandis qu’ils restent fidèles à leur script initial toujours aussi rétro-futuriste. Les trois trublions nous embarquent toujours dans l’univers futuriste où l’ex-URSS aurait vécu en maître et voir ce que cet état aurait sonné en 2018. C’est toujours avec des textes riches en jeu de mots et en référence avec l’actualité politique actuelle qui est loin d’être rose que l’on a affaire avec des compositions qui se veulent caustiques comme « Diktator de Dancefloor », « Post soviet » ou encore « 1917 » et « Radio Activity ». L’humour et la bonne humeur est toujours le maître mot chez nos trublions mais parfois trop d’humour tue l’humour par certains moments.

Toujours en brouillant les pistes musicalement parlant, Marx Attack prendra une tournure beaucoup plus club et plus hip-hop que son précédent qui fut remarquable pour son côté éclectique. D’autant plus que Soviet Suprem a perdu en spontanéité, il n’y a qu’à juger les écoutes de « Vladimir », « Peaux rouges » et « T’as le look coco ». Avec l’absence de morceaux qui porterait la carrure de l’album ou de tubes immédiats, le groupe n’arrive pas réellement à concrétiser leur projet d’invasion balkanique en étant trop à fond dans leur délire politico-burlesque malgré toute leur bonne volonté et leur énergie surnaturelle ceci dit.

Note: 5.5/10