Bololipsum est un jeune musicien et beatmaker français qui mérite à être reconnu. Totalement inconnu au bataillon, sa spécialité est de faire de la musique nintendocore comme l’atteste son tout premier EP intitulé lorem mundi paru en 2015 sur son propre label Hapax Records et c’est ainsi qu’il présente enfin son premier album détonnant du nom de t.e.e.l.f.
Membre du collectif Bachcha Orchestra et du duo électro-rock bien mystérieux Mangrov, Bololipsum sort ses gadgets électroniques en tous genres pour nous entraîner dans un univers bien ludique. C’est à coups de sonorités 8-Bit et des breakbeats inventifs que l’on a affaire à travers des morceaux rétrofuturistes que sont « Laika », « Todo Està En Las Fuentes » avec ses voix robotiques accentuant ce côté fantaisiste mais encore les montées progressives et gargantuesques de « Levitat ».
A mi-chemin entre les élans dignes de Prefuse 73 et les accents groovy de Fulgeance mais aussi les accents glitch-hop de Flying Lotus période Cosmogramma (mais en moins jazzy), t.e.e.l.f. avec ses joujoux arrive à emprunter diverses sonorités musicales comme le disco-funk déluré de « Un Singe dans l’Espace » ou les accents afro de « Ami Tomaké » avant de repartir sur des breakbeats frénétiques de « Illi » et « Tr*#*&hr#* ». Pour un premier album, Bololipsum fait dans l’originalité et nous donne l’impression de retomber en enfance en parcourant les arcades de jeu vidéo sur la Nintendo 64.
Note: 7/10
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