L’année dernière, nous avions laissé The Fresh & Onlys avec leur sixième disque généreux répondant au nom de Wolf Lie Down (chroniqué ici). Cela a renforcé encore plus l’alchimie dans le groupe notamment son leader Tim Cohen qui a gagné en confiance. L’année dernière, il avait fait bonne impression avec Luck Man et il récidive cette année avec un nouvel album solo nommé The Modern World.
Pour ce nouveau disque, Tim Cohen a décidé de se dévoiler comme tel en parlant de sa récente paternité et des conséquences qui l’entourent dans son quotidien. Cela donne tout de même des morceaux indie pop bien ficelés à l’image de « I Don’t Wear Gold » avec son riff à la Strokes pas déplaisant du tout mais également « Sleeping In The Bathroom », « Sycamore » ou encore le frissonnant « He Must Be Dead » où il fait part de ses inquiétudes et de l’avenir si il ne parvient plus à vivre.
Alternant surf-pop et indie folk, le leader de The Fresh & Onlys n’est jamais à court d’inspirations tout au long de ce disque. On appréciera pas mal de belles trouvailles lumineuses comme « Goodness » ou encore le tropical « Shape of Light » avec son orgue hypnotique et ce côté synthpop lo-fi que l’on affectionne tant. Tout comme on appréciera les orchestrations osées de « I’m A Girl » et de « Go Seagull » avec ses cuivres qui triomphent où il med sur un piédestal le sexe féminin sans pour autant tomber dans le féminisme. Se clôturant sur le solennel « Child of Divorce », Tim Cohen a gagné en assurance et signe ce que je considère son meilleur opus solo à ce jour.
Note: 8.5/10