Le trio Unloved avait fait ses premiers pas avec un premier opus intitulé Guilty of Love en 2016 qui nous est complètement échappé des radars. Il n’empêche que la chanteuse Jade Vincent ainsi que ses deux compères David Holmes et Keefus Ciancia se font remarquer pour leur musique étonnamment cinématographique. Et c’est dans cette optique-là que le groupe mi-californien mi-irlandais fait son retour avec leur successeur intitulé Heartbreak.
Et c’est surtout pas un choc lorsque l’on apprend que les deux compères David Holmes et Keefus Ciancia ont composé pas mal de musique pour « Oceans 11-13 », « True Detective » ou encore « Hunger Games ». Bref, que de la crème de la crème dans le monde du 7ème art. Ainsi, on plonge dans un univers atmosphérique où leur pop psychédélique cinématique étonne à travers des morceaux à l’image de « Love », le mélancolique « Bill » et « Lee ». Avec la voix de velours de Jade Vincent proche de celle de Lana del Khey qui chante les chagrins d’amour sous toutes ses formes, le groupe semble avoir tout appris de la part de Portishead, MacAlmont and Butler ou bien même Hillary Woods sur des ambiances dramatiques de « (Sigh) », « Devils Angels » mais également de « Love Lost ».
Ce n’est pas pour rien que notre Etienne Daho national a craqué pour le groupe. A un tel point qu’il en a profité pour poser sa voix sur « Remember » avec son intro quasi hip-hop avant de plonger dans des ambiances 60’s à la Burt Bacharach. On retrouve ainsi Barry Woolnough qui pose sa patte sur les accents 80’s de « Danger » pour la petite anecdote. Pour le reste, Unloved peut aussi bien compter sur des cordes frémissantes que des chorales fantomatiques afin de faire frissonner son auditeur sur « Crash Boom Bang » et « Boy and Girl ».
S’achevant sur un poignant « If », le trio tire son épingle du jeu avec leur sens de la démesure en cinématisant avec précision leur musique bien immersive. De quoi se remettre de nos chagrins d’amour.
Note: 8/10