The Psychotic Monks – Private Meeting First

Il aura fallu d’un premier album fracassant du nom de Silence Slowly and Madly Shines paru en 2017 (chroniqué ici) pour que la popularité de The Psychotic Monks monte en flèche. Le quatuor parisien mêle avec brio rock psychédélique, garage-rock et stoner pour en faire un cocktail explosif qui leur a valu une réputation scénique sans égal. Deux années se sont écoulées et les moines psychotiques veulent nous prouver qu’ils en ont encore dans le ventre avec Private Meeting First.

Désormais signé sur le label Vicious Circle Records (Lysistrata, Troy Von Balthazar, Shannon Wright…), The Psychotic Monks a décidé d’ouvrir cette cérémonie sur les chapeaux de roue avec un « (Chapter One: Every One Has To Be Told) Pale Dream » des plus solennels. De quoi bien mettre la pression avant de se prendre des tueries rock’n’roll des plus oppressants et des plus agressifs qui soit avec les dérives krautrock de « Isolation » ou « A Coherent Appearance » beaucoup plus expérimental.

Les parisiens se montrent plus viscéraux, plus sombres et nous offre un disque beaucoup plus claustrophobique. Private Meeting First est divisé en deux parties qui sont caractérisés par deux chapitres bizarrement assagis (« (Chapter Two: Interzone) Emotional Disease ») avant de tout envoyer valser avec des tueries aux allures noise et post-punk de « Confusion » et de « Closure ». Entre riffs écorchés, claviers dérangeants et martèlements de batterie des plus endiablés, personne n’est à l’abri et on n’est pas prêt de lâcher un soupir car débarque l’épique conclusion de 15 minutes nommée « Every Sight » qui est à l’image du groupe: sale, brutal mais ô combien audacieux et orgasmique.

Pour ceux qui pensent que The Psychotic Monks n’était plus capable de grand chose après un dantesque Silence Slowly and Madly Shines se tairont rapidement. Ce second opus s’avère beaucoup plus brutal et noir mais mettra le groupe parisien sur un piédestal.

Note: 8.5/10