J. Lamotta – Suzume

J. Lamotta n’est peut-être pas connue mais toujours est-il qu’elle possède un sacré univers musical. Née à Tel-Aviv de parents marocains, la chanteuse et beatmakeuse réside à Berlin est du genre à mêler hip-hop, jazz et neo-soul d’une facilité déconcertante. Cela a donné naissance à un premier jet nommé The Conscious Tree en 2017 et elle revient deux ans plus tard avec Suzume sur le prolifique label Jakarta Records.

Une fois de plus, J. Lamotta fait parler son professionnalisme en s’éloignant du sampling de son premier album pour un résultat plus live-band de 24 musiciens. Elle ne s’éloigne pas de ses influences pour autant tant on a l’impression d’avoir affaire à l’âge d’or de la neo-soul où le collectif Soulquarians fut populaire il fut un temps. Cela donne donc naissance à des perles soul-jazz du plus bel effet allant de l’introduction somptueuse nommée « If You Wanna » au sucré « Shuga Boi » en passant par d’autres trouvailles comme « Back in town », « Where’s the sun in Berlin » ou bien même « Turning ».

Plus organique que son prédécesseur mais toujours aussi élégant dans sa démarche, tout ce que touche J. Lamotta se transforme en or. Et même lorsqu’elle convie un inconnu rappeur nommé Technical Development sur les influences dignes de The Roots sur « Free The Jazz », elle n’interrompt en aucun cas l’harmonie générale de l’opus. S’achevant sur un gracieux « That’s what I call (Freedom) », Suzume est un récit passionnant de la musicienne qui a traversé des épreuves pour arriver à un statut confortable.

Note: 8/10