En 2016, Black Mountain avait signé un IV pour le moins emblématique (chroniqué ici). Il était clair que le groupe de Vancouver mené par le toujours intrépide Stephen McBean n’avait pas donné signe de vie depuis quelques années maintenant. Trêve de bavardage, préparez-vous pour une bonne grosse dose de heavy rock des années 1970 avec Destroyer parce que ça va envoyer sévère !
Toujours ancré dans les ambiances rock psychédélique et stoner rock, Black Mountain ne perd pas de temps et ne nous balance que du gros son comme « Future Shade » et « Horns Arising » aux riffs bien sauvages et ses claviers cosmiques. Bref, du bon rock’n’roll digne des années 1970 comme on aime ! Le tandem vocal de Stephen McBean et Amber Webber reste toujours aussi explosif et fait des miracles sur les tueries hard-rock de « High Rise » avec en prime un solo de guitare Wah Wah des plus endiablés ou de « Licensed To Drive » toujours aussi urgent.
Mais tout n’est que bourrin dans ce Destroyer et c’est ce qui fait que Black Mountain sort toujours de la norme à chaque sortie d’album. Les claviers épileptiques de « Closer To The Edge » que l’on retrouve sur la montagne russe sonique de « Boogie Lover » mais encore des sommets psychédéliques de « Pretty Little Lazies » passant du calme à la tempête de façon imprévisible avec en prime un solo de Mellotron nous font rappeler que la vie est loin d’être un fleuve tranquille pour le groupe de Vancouver. S’achevant sur l’hommage non dissimulé à David Bowie intitulé « FD’72 », Destroyer montre une fois de plus un groupe qui a envie d’en découdre peu importe le prix. Et ça fait toujours du bien de se prendre des déflagrations soniques en pleine gueule en leur compagnie, non ?
Note: 8/10