School Of Language – 45

Depuis que le groupe Field Music s’est mis en sommeil temporaire, les membres du groupe s’aventurent à leurs side-projects. Après vous avoir parlé de You Tell Me, projet musical de Peter Brewis et de Sarah Hayes (chroniqué ici), son frère David Brewis remet en selle son groupe School of Language. Cinq ans après son second opus, voici qu’il présente son successeur intitulé 45.

School of Language a décidé de porter le projet sur Trump. D’ici là, rien de spécial me diriez-vous. Mais à y voir de plus près, on sent que la bande à David Brewis a décidé d’y prêter attention sur la venue du 45ème président des Etats-Unis au Royaume-Uni et dix nouvelles chansons de pop iconoclastes lui sont consacrés. Ainsi, on retrouve la formule gagnante entre indie pop et funk-rock foutrement efficace et coloré qui habillent des morceaux à l’image du titre introductif nommé « I’ve Got The Numbers » mais également de « Nobody Knows » à « Even If I Did ».

Entre rythmiques funky dignes de Talking Heads et influences dignes de Sly & The Family Stone de l’époque There’s A Riot Going On, School of Language, qui a souligné « son ascension douteuse en politique, son comportement capricieux pendant son mandat et le groupe hétéroclite de personnages dont il s’est entouré », respecte le concept jusqu’au bout. Il est également question d’Hillary Clinton et de ses relations avec la Corée du Nord à l’écoute de « A Beautiful Wall », « Rex » ou bien même de « Adult In The Room ». Le groupe réussit à dresser un portrait pas très glamour du président qu’il était en droit d’attendre sur « Lock Her Up » ou sur la conclusion nommée « The Best People » avec une pointe de sarcasme. Et c’est dans cette optique qu’ils réussissent dans leur pari avec ce troisième disque osé et intelligent.

Note: 8/10