En 2017, Electric Guest avait tenté de nous prouver qu’ils pouvaient très bien se débrouiller sans l’aide de leur copain superproducteur Danger Mouse avec leur second disque intitulé Plural (chroniqué ici). Le seul souci, c’est qu’il n’a pas atteint les sommets de leur premier opus. Asa Taccone (qui a signé le plus grand hit de Portugal. The Man à ce jour) et Matthew Compton tentent de rectifier le tir avec leur successeur intitulé Kin.
La mission de ce troisième disque est de redonner un brin de groove durant cette saison automnale des plus déprimantes. Et c’est dans ce sens qu’Electric Guest compte nous surprendre. Le pari est tenu avec le premier single funky et ensoleillé nommé « Dollar » où le falsetto d’Asa Taccone arrive à survoler l’instru de façon classe. On retrouve pas mal d’exemples qui feront bouger son auditeur comme « 1 4 Me » comprenant une partition cuivres bien efficace ou encore le plus pop « More ».
Il est clair qu’Electric Guest a énormément évolué durant cette décennie. Il est loin le temps de « This Head I Hold » car le duo californien est du genre à briser les barrières en s’affranchissant pas mal de styles musicaux comme le funk-R&B lascif de « Basic » et de « 24-7 » nous transportant au tout début des années 2000 sans oublier la pop accessible de « Play With Me ». Sur Kin, le duo californien ose tout et se décomplexifie de plus en plus que ce soit sur l’énergie presque juvénile de « Freestyle » et « I Got The Money » témoignant de leur envie de grandeur. En soi, le troisième album d’Electric Guest rectifie quelque peu le tir de Plural en nous offrant un cocktail pop funky survitaminé pour ces journées grises d’automne.
Note: 7.5/10