The Growlers avait fait parler d’eux avec leur dernier album en date de 2016 avec City Club (chroniqué ici) qui n’avait pas rencontré le succès attendu. Mais cela ne venait pas de leur faute mais celle de Julian Casablancas qui avait aseptisé leur univers. Trois années se sont écoulées et le groupe californien rectifie le tir avec leur successeur qu’est Natural Affair.
Les voici émancipés de l’influence du leader de The Strokes comme l’atteste des morceaux catchy à l’image du morceau-titre étrangement funky mais encore les allures plus indie pop de « Long Hot Night (Halfway To Certain) » qui suivent. On se dit que The Growlers a décidé de s’amuser tout en incorporant des influences disco-funk à leur surf-pop extatique sur des titres éclatants à l’image de « Pulp of Youth » nous replongeant dans notre folle jeunesse mais encore « Foghorn Town » et « Stupid Things ».
Mené par la voix graveleuse de Brooks Nielsen et les riffs tantôt funky tantôt distordus, Natural Affair n’hésite pas à jouer sur des moments inattendus sur certains morceaux. On pourra citer entre autres des moments plus soft avec « Social Man » et « Shadow Woman » et d’autres plus complexes avec « Tune Out » montrant toute leur versatilité du quintet californien. Il est clair qu’avec « Coinstar » et « Try Hard Fool », The Growlers reprend du poil de la bête avec ce nouveau disque aux textes résolument personnels mais tournés vers l’avenir. Pas étonnant qu’ils chassent le naturel pour revenir au galop.
Note: 7.5/10