Il aura fallu deux EPs pour qu’Animali se fasse une belle réputation sur la scène indie lyonnaise. Le duo conjugue indie rock et pop psychédélique de la plus belle des manières et il aura fallu quelques années pour que paraisse enfin un véritable premier long-format tant attendu répondant au nom de Mary D. Kay chez les labels Mikrokosm et Archipel.
Voici venir huit titres où Animali s’aventure auprès de la pop psychédélique anglo-saxonne à mi-chemin entre Tame Impala et Flaming Lips pour ce voyage lyrique et riche en sensations fortes. Julien Jussey (chant, instruments, production) et Benjamin Richardier (chant, guitare, compositions) nous invitent à attacher leurs ceintures et à décoller aux sonorités intemporelles et accrocheuses de « Able Archer » qui ouvre le bal mais également « Genetic Bomb » résolument rythmé et « Goodbye Sunday Aerobics » complètement sophistiqués.
Entre épopées quasiment surréalistes et envoûtantes avec « The Acrobat » et « Survival of the Filthiest » et rythmiques krautrock entêtantes avec « The Pack », Animali arrive à impacter son auditoire en prenant en compte nos activités quotidiennes qui ont une conséquence sur notre humanité et de son issue finale. Ainsi, il faudra attendre l’épique « Connie & Blyde » sciemment divisé en deux parties aux doux airs d’histoire fantastique pour se rendre compte du travail titanesque du duo lyonnais en tentant de nous ouvrir grand les yeux. Il en résulte un Mary D. Kay un très grand disque lyrique et torturé comme il était en droit d’attendre.
Note: 8.5/10