Thor & Friends – 3 & 4

L’année dernière, Xiu Xiu avait publié son dernier album qui, non seulement, n’a pas été chroniqué dans nos colonnes mais était aussi trop perché pour être honnête. Tandis que la situation actuelle est pour la moins connue, un des membres a décidé de retenter sa chance en solo. Il s’agit de l’insaisissable musicien Thor Horris qui est accompagné de ses fidèles compagnons de scène avec un troisième disque collaboratif sous le nom de Thor & Friends.

Une fois de plus, ils iront brouiller les pistes au niveau des sonorités et des influences. A mi-chemin entre post-rock, ambient et musique avant-gardiste, Thor & Friends (dont on compte également Jeremy Barnes dans ses rangs) saura nous hypnotiser à coup de vibraphones et de marimbas qui retentissent tout au long des compositions instrumentales lancinantes que sont « Lonely Dee », « Jarboe Walks In The River » en compagnie de Jarboe et autres « Tucson » avec également Michael Gira et Crystal Fullbright.

3 ira également faire résonner la voix si indescriptible de Jenn Wasner de Wye Oak sur le titre introductif du nom de « As Above So Below » qui convie également Soriah. Cette dernière pose sa patte sur la pièce maîtresse qu’est « Falling » avec Stine Janvin Motland qui s’étire sur dix longues minutes avant de se poursuivre avec un « Stine and Her Animals » en guise de clôture. Thor & Friends réinvente la musique avant-gardiste en bousculant les codes et c’est à cela qu’on les reconnaît.

Note: 7.5/10

Et du Thor & Friends, en veux-tu, en revoilà. Car quelques jours après leur troisième volet, voici venir leur successeur comme quoi, ils ne sont pas prêts à chômer.

On reprend les mêmes et on recommence. Et ils démarrent au quart de tour avec un « Mystery Train » des plus mystiques avec en prime Alan and Mimi du groupe Low et Jolie Holland et un « Dies In Paris » des plus méditatifs conviant notre héro des temps modernes Bill Callahan. Thor & Friends nous fait voyager très loin avec sa musique instrumentale venue d’ailleurs traversant les quatre coins du monde que ce soit sur « Uber Driver » et « The Other Last Straw » en passant par « Saint Belfi » et il y a de quoi planer très loin au son des percussions et des bidouillages électroniques discrets.

Il suffira d’un « Off Her Meds », conclusion élégiaque de sept minutes, pour prouver que Thor Harris et ses amis sait emmener son auditoire ailleurs avec ses compositions méditatives et expérimentales élargissant sa créativité sans faille. A suivre au prochain numéro.

Note 7.5/10