Chez Vampire Weekend, les membres qui arrivent à s’en sortir plus ou moins en solo, c’est étrangement le discret Baio. Avec ses deux disques nommés The Names en 2015 (chroniqué ici) et Man Of The World en 2017 (chroniqué ici), le bassiste du groupe a réussi à sortir de sa zone de confort en nous offrant un univers frais et irrésistible. Trois ans et demi plus tard, le voici de retour en pleine forme avec Dead Hand Control.
Après la parenthèse Father Of The Bride en 2019 marquant le retour de Vampire Weekend au sommet (chroniqué ici), il est temps pour Baio de rouvrir grand la porte de son artisanat en solo. On se familiarise de nouveau avec sa voix grave et dandyesque ainsi que ses influences à mi-chemin entre électro-pop et art-rock où les Talking Heads et !!! (Chk Chk Chk) auraient fusionné sur des morceaux efficaces comme le morceau-titre introductif mais également « Endless Me, Endlessly » et « What Do You Say When I’m Not There ? ».
Dead Hand Control agit comme un pansement ou une antidote face à un monde en perdition suite aux dégâts toxiques engendrés par les sociétés modernes. Baio arrive à trouver la paix et la sérénité sur ces neuf titres dont « Take It From Me » et le percussif « Never Never Never ». Mais c’est avec des morceaux plus longs et expérimentaux que le bassiste de Vampire Weekend arrivera à exprimer son haut potentiel avec « Dead Hand » ou encore « Caisse Noire » rappelant la classe de New Order et de Hot Chip sans oublier la ballade électronique au piano hypnotique « O.M.W. » co-écrite par Ezra dépassent à eux trois les sept minutes. Avec Dead Hand Control, il continue d’imposer sa marque avec efficacité.
Note: 8/10